Au début du XXème siècle, les relations de la France avec le Saint-Siège s’enveniment du fait de la politique anticléricale menée par Émile Combes, Président du Conseil et de l’intransigeance du nouveau pape Pie X. Le 29 juillet 1904, le gouvernement décide de rompre les relations diplomatiques avec le Vatican. Dès lors, la voie est ouverte à la séparation des Églises et de l’État.
Les inventaires des biens des Églises de 1906 ont été rédigés en application à la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905. Les Archives départementales conservent les inventaires.
L’accès aux édifices religieux pour réaliser ces inventaires n’a pas été facilité par le clergé qui a vu de la part de l’État un début de spoliation des biens de l’Église. En témoigne ce fragment de la porte de sacristie de la cathédrale de Blois qui a été forcée par les représentants de l’État, et qui est soigneusement conservé au Musée avec un texte explicatif marquant la date de l’intrusion.
On trouve également au musée un procès verbal du Commissaire de police de Blois envers le curé ayant officié à l’église Saint Vincent le 16 décembre 1906 sans en avoir fait la déclaration. L’obligation de déclaration se heurtant, après l’entrée en vigueur de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État, au refus de l’Église catholique d’effectuer une formalité pourtant réduite à une déclaration annuelle, le gouvernement Clemenceau a fait supprimer cette obligation pour toutes les réunions publiques, par la loi du 28 mars 1907.